Qualités et compétences essentielles pour les postes de haute direction

Première édition

Cet article vise à faire état des facteurs de succès pour les dirigeants et dirigeantes d’organismes francophones en contexte linguistique minoritaire. Il s’adresse en priorité aux gestionnaires, membres de conseils d’administration, comités d’embauches, employés, employées et bénévoles de ces organismes.

Ce texte est le produit d’une vaste enquête amorcée en 2021 au sujet des compétences de leadership requises afin de mener à bien la mission des organisations dans un contexte francophone minoritaire. Nous avons voulu approfondir la question afin d’éclairer la prise de décision et d’optimiser les stratégies de sélection pour les postes de haute direction d’organisations francophones en contexte minoritaires. Dans un monde du travail en constante évolution, cet article se veut également un outil vivant d’échange et de réflexion, qui pourra également évoluer vers une seconde édition au cours des prochaines années.

Par Marie-Hélène Gaudreault, M.A., Associée,
Experte de la pratique à impact social, Canada

Méthodologie et clarifications conceptuelles

Méthodologie

C’est ainsi que nous nous sommes entretenus avec près de quatre-vingts (80) hautes directions francophones, pour la plupart des directions générales, à travers le pays à l’exception du Québec, considéré quant à lui comme un milieu linguistique majoritaire. Les organisations francophones qui ont participé à l’enquête sont réparties dans les communautés linguistiques minoritaires des provinces et territoires suivants :

Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Ontario, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, Nunavut, Territoires du Nord-Ouest, Yukon. 

Nous nous sommes adressés à des personnes faisant partie de grands et de petits organismes, dont des associations professionnelles, des conseils scolaires, des hôpitaux et des organismes de bienfaisance. Notre enquête avait pour but de déterminer et de définir les facteurs de succès des directions d’organismes francophones en contexte linguistique minoritaire. À cette fin, nous avons fait appel aux personnes le plus susceptibles de s’y connaître sur cette question, soit les présidences de conseils d’administration et les directions générales d’organismes.  

Les questions posées lors des entrevues touchaient les thématiques suivantes :

Les citations qui apparaissent dans cet article ont été tirées de nos conversations, réalisées sous le couvert de la confidentialité, avec les individus qui ont pris part à cette étude. Nous tenons à remercier chacune des personnes qui ont accepté de s’entretenir avec nous. Ce projet doit beaucoup à leur générosité, leur candeur, leur transparence, leur sagesse et leur expérience, et nous tenons à leur témoigner notre respect et notre admiration pour le travail qu’ils font. 

Clarifications conceptuelles

Plusieurs définitions statistiques de la francophonie sont possibles. Pour les fins de cet article, nous optons pour la définition inclusive de francophone adoptée en 2009 par le gouvernement de l’Ontario.

Selon cette définition, un francophone est une personne dont la langue maternelle est le français ou dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais, mais qui a une bonne connaissance du français et l’utilise à la maison(1).


(1) Ministère des Affaires francophones de l’Ontario, Rapport sur les affaires francophones, 2022, p. 9

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